Les Grands Jours du poète

Les disciples de la lumière n’ont jamais inventé

que des ténèbres peu opaques.

La rivière roule un petit corps de femme

et cela signifie que la fin est proche.

La veuve en habits de noces se trompe de convoi.

Nous arriverons tous en retard à notre tombeau.

Un navire de chair s’enlise sur une petite plage.

Le timonier invite les passagers à se taire.

Les flots attendent impatiemment Plus Près de Toi ô mon Dieu !

Le timonier invite les flots à parler. Ils parlent.

La nuit cachette ses bouteilles avec des étoiles

et fait fortune dans l’exportation.

De grands comptoirs se construisent pour vendre des rossignols.

Mais ils ne peuvent satisfaire les désirs de la Reine de Sibérie

qui veut un rossignol blanc.

Un commodore anglais jure qu’on ne le prendra plus à cueillir la sauge

la nuit entre les pieds des statues de sel.

À ce propos une petite salière Cérébos se dresse avec difficulté

sur ses jambes fines. Elle verse dans mon assiette

ce qu’il me reste à vivre.

De quoi saler l’Océan Pacifique.

Vous mettrez sur ma tombe une bouée de sauvetage.

Parce qu’on ne sait jamais.

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Les Grands Jours du poète
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