Le Jardin d’antan

Rien n’est plus doux aussi que de s’en revenir

Comme après de longs ans d’absence,

Que de s’en revenir

Par le chemin du souvenir

Fleuri de lys d’innocence,

Au jardin de l’Enfance.
Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet

D’où s’enfuient les gaietés franches,

Notre jardin muet

Et la danse du menuet

Qu’autrefois menaient sous branches

Nos sœurs en robes blanches.
Aux soirs d’Avrils anciens, jetant des cris joyeux

Entremêlés de ritournelles,

Avec des lieds joyeux

Elles passaient, la gloire aux yeux,

Sous le frisson des tonnelles,

Comme en les villanelles.
Cependant que venaient, du fond de la villa,

Des accords de guitare ancienne,

De la vieille villa,

Et qui faisaient deviner là

Près d’une obscure persienne,

Quelque musicienne.
Mais rien n’est plus amer que de penser aussi

À tant de choses ruinées !

Ah ! de penser aussi,

Lorsque nous revenons ainsi

Par des sentes de fleurs fanées,

À nos jeunes années.
Lorsque nous nous sentons névrosés et vieillis,

Froissés, maltraités et sans armes,

Moroses et vieillis,

Et que, surnageant aux oublis,

S’éternise avec ses charmes

Notre jeunesses en larmes !

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Le Jardin d’antan
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