L’Étrenne du Poète

Pour vous, au jour de l’an, je rêvais quelque étrenne,

Moi, le rêveur obscur, admis à votre cour ;

Un respect prosterné mêlé d’un humble amour,

C’est un mince joyau dans l’écrin d’une reine.
Que peut le ver rampant pour l’étoile sereine,

Le caillou pour la perle, et l’ombre pour le jour ?

L’étoile ignore l’homme, et, de son bleu séjour,

Le soleil ne voit pas la terre qu’il entraîne !
Mais vous, dont la douceur attendrit la beauté,

Parfois de cet Olympe où trône la déesse

Vous abaissez sur nous un regard de bonté.
Et vous respirerez, indulgente princesse,

Ce pauvre grain de nard, mon unique trésor,

Que font brûler mes vers, comme un encensoir d’or.
1er janvier 1868.

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L’Étrenne du Poète
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