Celle du jardin

Je vis l’Ange gardienne en tel jardin s’asseoir

Sous des nimbes de fleurs irradiantes

Et des vignes comme en voussoir ;

Auprès d’elle montaient des héliantes.
Ses doigts, dont les bagues humbles et frêles

Entouraient la minceur d’un cercle de corail,

Tenaient des couples de roses fidèles

Noués de laine et scellés d’un fermail,
Un calme, imprégné d’or, tressait

Un air filigrané d’aurore,

Autour de son front pur, qui s’enfonçait

Moitié dans l’ombre encore.
Elle portait son voile et ses sandales,

Tissés de lin, mais sur les bords,

En rinceaux clairs, les trois vertus théologales

Etaient peintes, avec des coeurs feuillagés d’ors.
Ses cheveux lents se répandaient soyeux

De l’épaule jusqu’aux gazons de mousse ;

Le silence déclos dans l’enfance des yeux

Etait plus doux qu’aucune parole n’est douce.
Toute l’âme tendue

Et les deux bras et le désir hagard

Je me levais vers l’âme suspendue

En son regard !
Ses yeux étaient si clairs de souvenir,

Ils m’avouaient des jours vécus semblables ;

Oh, l’autrefois se muerait-il en avenir

Dans les tombes inviolables ?
C’était certes quelqu’une ayant quitté la vie

Qui m’apportait miracle et réconfort

Et le viatique de sa survie

Tutélaire, par à travers sa mort.

Évaluations et critiques :

Celle du jardin
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x