Je dis comme le Christ au jardin des Olives ;

« Ô Seigneur, mon âme est triste jusqu’à la mort ! »

Ayant beaucoup souffert, je n’ai pas de remords,

Quand je trouve, le soir, que mes mains sont fautives.
Parfums de Madeleine, où vous répandez-vous ?

Il est enfin le temps où ma belle jeunesse

Passait ? comme Jésus monté sur une ânesse

Et sentant des rameaux caresser ses genoux.
Seigneur ! J’entends hurler une foule barbare !

Déjà plus d’un Judas m’a baissé le front

Et je sens dans mon cœur que ma Croix se prépare.
Mais, pour souffrir la haine et supporter l’affront,

Seigneur, donnez-moi donc cet espoir de revivre

Dans la mélancolique éternité du Livre.

Évaluations et critiques :

La Passion
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