La Fuite de l’enfance

Par les jardins anciens foulant la paix des cistes,

Nous revenons errer, comme deux spectres tristes,

Au seuil immaculé de la Villa d’antan.
Gagnons les bords fanés du Passé. Dans les râles

De sa joie il expire. Et vois comme pourtant

Il se dresse sublime en ses robes spectrales.
Ici sondons nos cœurs pavés de désespoirs.

Sous les arbres cambrant leurs massifs torses noirs

Nous avons les Regrets pour mystérieux hôtes.
Et bien loin, par les soirs révolus et latents,

Suivons là-bas, devers les idéales côtes,

La fuite de l’Enfance au vaisseau des Vingt ans.

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La Fuite de l’enfance
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