Des murs crépis, de pauvres toits,

Un pont, un chemin de halage,

Et le moulin qui fait sa croix

De haut en bas, sur le village.
Les appentis et les maisons

S’échouent, ainsi que choses mortes.

Le filet dort : et les poissons

Sèchent, pendus au seuil des portes.
Un chien sursaute en longs abois ;

Des cris passent, lourds et funèbres ;

Le menuisier coupe son bois,

Presque à tâtons, dans les ténèbres.
Tous les métiers à bruit discord

Se sont lassés l’un après l’autre

Derrière un mur, marmonne encor

Un dernier bruit de patenôtres.
Une pauvresse aux longues mains,

Du bout de son bâton tâtonne

De seuil en seuil, par les chemins ;

Le soir se fait et c’est l’automne.
Et puis viendra l’hiver osseux,

Le maigre hiver expiatoire,

Où les gens sont plus malchanceux

Que les âmes en purgatoire.

Évaluations et critiques :

Un Village
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