Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie

Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie,

Et même je t’en aime et t’en admire mieux.

Il montre ton grand coeur et la gloire inflétrie

D’un amour tendre et fort autant qu’impétueux.
Car tu n’eus peur ni de la mort ni de la vie,

Et, jusqu’à cet automne fier répercuté

Vers les jours orageux de ta prime beauté,

Ton beau sanglot, honneur sublime, t’a suivie.
Ton beau sanglot que ton beau rire condolait

Comme un frère plus mâle, et ces deux bons génies

T’ont sacrée à mes yeux de vertus infinies

Dont mon amour à moi, tout fier, se prévalait
Et se targue pour t’adorer au sens mystique :

Consolations, voeux, respects, en même temps

Qu’humbles caresses et qu’hommages ex-votants

De ma chair à ce corps vaillant, temple héroïque
Où tant de passions comme en un Panthéon,

Rancoeurs, pardons, fureurs et la sainte luxure

Tinrent leur culte, respectant la forme pure

Et le galbe puissant profanés par Phaon.
Pense à Phaon pour l’oublier dans mon étreinte

Plus douce et plus fidèle, amant d’après-midi,

D’extrême après-midi, mais non pas attiédi,

Que me voici, tout plein d’extases et de crainte.
Va, je t’aime… mieux que l’autre : il faut l’oublier.

Toi : souris-moi du moins entre deux confidences,

Amazone blessée ès belles imprudences

Qui se réveille au sein d’un vieux brave écuyer.

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Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie
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