J’ai tant crié, ô douce Mort, renverse

J’ai tant crié, ô douce Mort, renverse

Avec ce corps mon grief tourment sous terre,

Que je me sens presque finir la guerre

De l’espérance à mon désir diverse.
Vois, Dame, vois, que les pleurs que je verse,

Et les soupirs ardents, que je déserre

Hors de mon coeur, et le trait qui m’enferre,

Veulent finir si dure controverse.
Mes pleurs ont ja tant d’humeur attiré,

Et mes soupirs tant d’ardeur respiré,

Et tant de sang ce trait m’a fait répandre,
Que sans humeur, chaleur, ou sang encore,

Ce peu d’esprit qui m’est resté t’adore

En ce corps sec, froid, pâle, et presque en cendres.

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J’ai tant crié, ô douce Mort, renverse
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