Complainte des blackboulés

«Ni vous, ni votre art, monsieur. » C’était un dimanche,

Vous savez où.

À vos genoux,

Je suffoquai, suintant de longues larmes blanches.
L’orchestre du jardin jouait ce « si tu m’aimes »

Que vous savez;

Et je m’en vais

Depuis, et pour toujours, m’exilant sur ce thème.
Et toujours, ce refus si monstrueux m’effraie

Et me confond

Pour vous au fond,

Si regard incarné ! Si moi-même ! Si vraie !
Bien, maintenant, voici ce que je vous souhaite,

Puisque, après tout,

En ce soir d’août,

Vous avez craché vers l’art, par-dessus ma tête.
Vieille et chauve à vingt ans, sois prise pour une autre

Et sans raison,

Mise en prison,

Très loin, et qu’un geôlier, sur toi, des ans, se vautre.
Puis, passe à Charenton, parmi de vagues folles,

Avec Paris

Là-bas, fleuri,

Ah ! Rêve trop beau ! Paris où je me console.
Et demande à manger, et qu’alors on confonde !

Qu’on croie à ton

Refus ! Et qu’on

Te nourrisse, horreur ! Horreur ! Horreur ! à la sonde.
La sonde t’entre par le nez, Dieu vous bénisse !

À bas, les mains !

Et le bon vin,

Le lait, les oeufs te gavent par cet orifice.
Et qu’après bien des ans de cette facétie,

Un interne (aux

Regards loyaux ! )

Se trompe de conduit ! Et verse, et t’asphyxie.
Et voilà ce que moi, guéri, je vous souhaite,

Coeur rose, pour

Avoir un jour

Craché sur l’Art ! L’Art pur ! Sans compter le poète.

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Complainte des blackboulés
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