Tout près du lac filtre une source,

Entre deux pierres, dans un coin ;

Allègrement l’eau prend sa course

Comme pour s’en aller bien loin.
Elle murmure : Oh ! quelle joie !

Sous la terre il faisait si noir !

Maintenant ma rive verdoie,

Le ciel se mire à mon miroir.
Les myosotis aux fleurs bleues

Me disent : Ne m’oubliez pas !

Les libellules de leurs queues

M’égratignent dans leurs ébats ;
A ma coupe l’oiseau s’abreuve ;

Qui sait ? – Après quelques détours

Peut-être deviendrai-je un fleuve

Baignant vallons, rochers et tours.
Je broderai de mon écume

Ponts de pierre, quais de granit,

Emportant le steamer qui fume

A l’Océan où tout finit.
Ainsi la jeune source jase,

Formant cent projets d’avenir ;

Comme l’eau qui bout dans un vase,

Son flot ne peut se contenir ;
Mais le berceau touche à la tombe ;

Le géant futur meurt petit ;

Née à peine, la source tombe

Dans le grand lac qui l’engloutit !

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