À mes compatriotes des États-Unis

Un soir que mon esquif, battu, désemparé,

Au milieu des brisants luttait désespéré

Contre les vents contraires,

J’aperçus un rayon qui sur l’onde flottait

En me montrant la route et le salut; c’était

Votre phare, ô mes frères!

Or il brille toujours ce foyer rayonnant

Dont la clarté sereine indique à tout venant

Le port après l’orage;

Il brille, et dans la nuit combien de matelots

Près de sombrer, voyant son reflet sur les flots,

Échappent au naufrage!

Ces feux, ce sont vos coeurs qui les ont allumés,

Ô vous, qui des plus purs sentiments animés,

Dans votre âme attendrie,

Loin du sol paternel à jamais vénéré,

Gardez le souvenir et le culte sacré

D’une double patrie!

Descendants de la France, et fils du Canada,

Sur la plage étrangère où l’espoir vous guida -

Sans reproche et sans crainte -

Quand du foyer natal le sort vous arrachait,

Vous avez fièrment de ce double cachet

Gardé la double empreinte.

De vos traditions religieux gardiens,

Jaloux d’être à la fois français, et canadiens,

Soyez la sentinelle

D’une race sur qui Dieu se plaît à veiller;

Et puisse sur l’écueil toujours au loin briller

De vos signaux amis la lueur fraternelle!

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À mes compatriotes des États-Unis
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