Jeune homme irrité

Jeune homme irrité sur un banc d’école,

Dont le coeur encor n’a chaud qu’au soleil,

Vous refusez donc l’encre et la parole

À celles qui font le foyer vermeil ?

Savant, mais aigri par vos lassitudes,

Un peu furieux de nos chants d’oiseaux,

Vous nous couronnez de railleurs roseaux !

Vous serez plus jeune après vos études :

Quand vous sourirez,

Vous nous comprendrez.
Vous portez si haut la férule altière,

Qu’un géant plîrait sous son docte poids.

Vous faites baisser notre humble paupière,

Et nous flagellez à briser nos doigts.

Où prenez-vous donc de si dures armes ?

Qu’ils étaient méchants vos maîtres latins !

Mais l’amour viendra : roi de vos destins,

Il vous changera par beaucoup de larmes :

Quand vous pleurerez,

Vous nous comprendrez !
Ce beau rêve à deux, vous voudrez l’écrire.

On est éloquent dès qu’on aime bien ;

Mais si vous aimez qui ne sait pas lire,

L’amante à l’amant ne répondra rien.

Laissez donc grandir quelque jeune flamme

Allumant pour vous ses vagues rayons ;

Laissez-lui toucher plumes et crayons ;

L’esprit, vous verrez, fait du jour à l’âme :

Quand vous aimerez,

Vous nous comprendrez !

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Jeune homme irrité
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