03 – Immensité des pins, rumeur brisée des vagues…

Immensité des pins, rumeur brisée des vagues,

contre le crépuscule et ses vieilles hélices

crépuscule tombant sur tes yeux de poupée,

coquillage terrestre, en toi la terre chante!
En toi chantent les fleuves et sur eux fuit mon âme

comme tu le désires et vers où tu le veux.

Trace-moi le chemin sur ton arc d’espérance

que je lâche en délire une volée de flèches.
Je vois autour de moi ta ceinture de brume,

mes heures poursuivies traquées par ton silence,

c’est en toi, en tes bras de pierre transparente

que mes baisers se sont ancrés, au nid de mon désir humide.
Ah! ta voix de mystère que teinte et plie l’amour

au soir retentissant et qui tombe en mourant!

Ainsi à l’heure sombre ai-je vu dans les champs

se plier les épis sous la bouche du vent.

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03 – Immensité des pins, rumeur brisée des vagues…
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