C’est le grand silence de la vie
qui me tinte aux oreilles.
C’est vilain silence qui glapit
rien qu’à lui-même pareil.
C’est bruyant silence de la foule
caquetant tout son saoul.
C’est parfait silence de parlotes
où chacun radote.
Et dans ce guignol
qui ricane
qui rigole
qui me suit
me poursuit
et encore mieux m’isole,
c’est le dur silence de la vie
qui me tinte aux oreilles.
1978
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