Au frère Stephen

J’ai planté ce matin un bouquet éphémère

Au-dessus du cher mort sous le tertre endormi ;

Et je veux, un moment, dans votre sein d’ami

Épancher le trop plein de ma détresse amère.
Dieu, qui ne fait jamais les choses à demi,

Près du pauvre exilé vous mit comme une mère ;

Et quand le sort fatal vint briser ma chimère

Des peines de mon cœur votre cœur a gémi.
Aussi, dans le secret de mon âme froissée,

Je vous confonds tous deux, et ma triste pensée

Va de celui que j’aime à celui que j’aimais.
Hanté par l’un, je sens que l’autre me regarde ;

Je vous complète l’un par l’autre, et je vous garde

Tous deux dans ma tendresse alliés pour jamais.
(1902)

Évaluations et critiques :

Au frère Stephen
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez être un poète ? Alors, commentez ce poème et dites-nous ce que vous en pensez!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x