Sonnets de la Mort – 10 – Mais si mon foible corps qui comme l’eau s’escoule

Mais si mon foible corps qui comme l’eau s’escoule,

(Et s’affermit encor plus longtemps qu’un plus fort,)

S’avance à tous moments vers le sueil de la mort,

Et que mal dessus mal dans le tombeau me roule,
Pourquoy tiendray-je roide à ce vent qui saboule

Le Sablon de mes jours d’un invincible effort ?

Faut-il pas resveiller cette Ame qui s’endort,

De peur qu’avec le corps la Tempeste la foule ?
Laisse dormir ce corps, mon Ame, et quant à toy

Veille, veille et te tiens alerte à tout effroy,

Garde que ce Larron ne te trouve endormie :
Le poinct de sa venüe est pour nous incertain,

Mais, mon Ame, il suffist que cest Autheur de Vie

Nous cache bien son temps, mais non pas son dessein.

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Sonnets de la Mort – 10 – Mais si mon foible corps qui comme l’eau s’escoule
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