Quand je n’ai pas le coeur prêt à faire autre chose,

Je sors et je m’en vais, l’âme triste et morose,

Avec le pas distrait et lent que vous savez,

Le front timidement penché vers les pavés,

Promener ma douleur et mon mal solitaire

Dans un endroit quelconque, au bord d’une rivière,

Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.
O les rêves alors que je fais en marchant,

Dans la tranquillité de cette solitude,

Quand le calme revient avec la lassitude !

Je me sens mieux.
Je vais où me mène mon coeur.

Et quelquefois aussi, je m’assieds tout rêveur,

Longtemps, sans le savoir, et seul, dans la nuit brune,

Je me surprends parfois à voir monter la lune.

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