L’Automne

Voici venu le froid radieux de septembre :

Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;

Mais la maison a l’air sévère, ce matin,

Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l’été se sont tues !

Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?

Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois

Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent,

Mais le vent les reprend et barre leur chemin :

Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute

Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,

Et puis tout redevient encor silencieux,

Et l’Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S’en revient pour chauffer devant le feu qui flambe

Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,

Et la vieille maison qu’il va transfigurer

Tressaille et s’attendrit de le sentir entrer…

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L’Automne
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