En une sente me vins rendre

Longue et estroite, où l’herbe tendre

Croissait très drue.

Le Livre des quatre Dames.
Un petit sentier vert, je le pris…

ALFRED DE MUSSET.
Il est un sentier creux dans la vallée étroite,

Qui ne sait trop s’il marche à gauche ou bien à droite.

— C’est plaisir d’y passer, lorsque Mai sur ses bords,

Comme un jeune prodigue, égrène ses trésors ;

L’aubépine fleurit ; les frêles pâquerettes,

Pour fêter le printemps, ont mis leurs collerettes.

La pâle violette, en son réduit obscur,

Timide, essaie au jour son doux regard d’azur,

Et le gai bouton d’or, lumineuse parcelle,

Pique le gazon vert de sa jaune étincelle.

Le muguet, tout joyeux, agite ses grelots,

Et les sureaux sont blancs de bouquets frais éclos ;

Les fossés ont des fleurs à remplir vingt corbeilles,

À rendre riche en miel tout un peuple d’abeilles.

Sous la haie embaumée un mince filet d’eau

Jase et fait frissonner le verdoyant rideau

Du cresson. — Ce sentier, tel qu’il est, moi je l’aime

Plus que tous les sentiers où se trouvent de même
Une source, une haie et des fleurs ; car c’est lui,

Qui, lorsque au ciel laiteux la lune pâle a lui,

À la brèche du mur, rendez-vous solitaire

Où l’amour s’embellit des charmes du mystère,

Sous les grands châtaigniers aux bercements plaintifs,

Sans les tromper jamais, conduit mes pas furtifs.

Évaluations et critiques :

Le Sentier
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