Réponse au sonnet d’Arvers

Non, non, votre secret n’était pas un mystère.

Cet amour éternel discrètement conçu,

Vous avez, ô poète, eu grand tort de le taire :

Celle que vous aimiez l’a toujours fort bien su.
Vous n’avez point passé près d’elle inaperçu ;

Votre âme à ses côtés n’était pas solitaire ;

Mais vous avez perdu votre temps sur la terre :

N’osant rien demander, vous n’avez rien reçu.
Les femmes ont le cœur aussi subtil que tendre :

Pas une, soyez sûr, qui marche sans entendre

Le moindre des soupirs exhalés sur ses pas.
À l’instinct de leur sexe uniquement fidèles,

Des centaines, croyant vos vers tout remplis d’elles,

Raillaient votre silence… et ne vous plaignaient pas.
(1899)

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Réponse au sonnet d’Arvers
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