Douce comme un rayon de lune, un son de lyre,

Pour dompter les plus forts, elle n’a qu’à sourire.

Les magiques lueurs de ses yeux caressants

Versent l’ardente extase à tout ce qui respire.
Les grands ours, les lions fauves et rugissants

Lèchent ses pieds d’ivoire ; un nuage d’encens

L’enveloppe ; elle chante, elle enchaîne, elle attire,

La Volupté sinistre, aux philtres tout-puissants.
Sous le joug du désir, elle traîne à sa suite

L’innombrable troupeau des êtres, les charmant

Par son regard de vierge et sa bouche qui ment,
Tranquille, irrésistible. Ah ! maudite, maudite !

Puisque tu changes l’homme en bête, au moins endors

Dans nos cours pleins de toi la honte et le remords.

Évaluations et critiques :

Circé
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