J’ai le regret des jours d’été

Qui meurent dans les couchants roses ;

J’aurais au cœur plus de gaîté

Si nous étions au temps des roses.
Le sort me semblerait moins dur

Et mes douleurs bien moins réelles,

Si c’était l’heure où le blé mûr

Sur le sillon tombe en javelles.
Je sentirais un peu d’espoir

Et plus d’amour remplir mon être,

Si je voyais entrer, ce soir,

Des papillons par ma fenêtre.
Car c’est l’hiver et je suis las

Du calme froid des plaines blanches.

J’ai hâte de voir du lilas

Et des nids d’oiseaux dans les branches.
L’été, l’eau des étangs reluit,

La mer, le pré, tout étincelle ;

On voit l’éclair que fait, la nuit,

La luciole avec son aile.
Mais quand s’abat l’âpre saison

Du vent, du givre et des buées,

Le soleil nage, à l’horizon,

Soir et matin, dans les nuées.
Quel temps fait-il ? Je meurs d’ennui ;

Depuis novembre il pleut, il gèle,

Et mes plus beaux rêves ont fui

Avec la dernière hirondelle.
Pourtant, bientôt, dans la forêt,

Tout renaîtra sous les ramures.

Alors, j’aurai moins de regrets,

Moins de tristesse et de murmures.

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Nostalgie
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