Sonnet cabalistique

Dans notre vie âcre et fiévreuse

Ta splendeur étrange apparaît,

Phare altier sur la côte affreuse;

Et te voir est joie et regret.
Car notre âme que l’ennui creuse

Cède enivrée à ton attrait,

Et te voudrait la reine heureuse

D’un monde qui t’adorerait.
Mais tes yeux disent, Sidonie,

Dans leur lumineuse ironie

Leur mélancolique fierté,
Qu’à ton front, d’où l’or fin rayonne,

Il suffit d’avoir la couronne

De l’idéale royauté.

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Sonnet cabalistique
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