Aube incertaine

Comme les courtisans près d’un nouveau destin,

Nous attendions l’éveil propice de l’aurore.

Les songes attardés se poursuivaient encore,

Et tes yeux étaient bleus, ― bleus comme le matin.
Tandis que je songeais à la douceur passée,

Tes cheveux répandaient une odeur de sommeil.

Dans la crainte de voir éclater le soleil,

Notre nuit s’éloignait, souriante et lassée.
Tel un léger linceul de spectre, le brouillard

Matinal s’allongeait avant de disparaître,

Et le monde était plein d’un immense « peut-être ».

L’aube était incertaine ainsi que ton regard.
Tu semblais deviner mes extases troublées.

Dans l’ombre je croyais te voir enfin pâlir,

Et j’espérais qu’enfin jaillirait le soupir

De nos cœurs confondus, de nos âmes mêlées.
Nos êtres frémissaient de tressaillements sourds.

Nous espérions avoir atteint l’amour lui-même,

Sa très terrible ardeur et son éclair suprême…

Et le jour s’est levé, comme les autres jours !

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Aube incertaine
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