Et vos cheveux, alors, de sombres

Deviennent gris, et de gris, blancs,

Comme un peuple aux ailes sans nombres

De colombes aux vols tremblants.
Suis-je sur terre ou bien rêvè-je ?

Quoi, c’est vous, c’est toi que je vois

Sous ta chevelure de neige,

Jeune de visage et de voix ;
Le corps svelte et libre d’allure,

Sans rien de fané ni de las,

Et cependant ta chevelure

Est plus blanche que les lilas.
Pour qu’il meure et pour qu’il renaisse,

Viens-tu verser à mon désir,

Avec le vin de la jeunesse

L’expérience du plaisir ?
Avec ta voix pleine de verve

Et la pureté de tes mains,

Es-tu la déesse Minerve

Sous l’acier du casque romain ?
Viens-tu verser, dans ta largesse,

Au cœur qui ne peut s’apaiser,

Avec le vin de la sagesse,

L’expérience du baiser ?
Jeune Femme aux cheveux de Sage,

Tels qu’un vol de blancs papillons,

C’est la gloire de ton visage

Qui l’entoure de ses rayons ;
Si ce n’est l’Amour, c’est l’image

De l’Amour, qu’en vous je veux voir,

Jeune femme aux cheveux de Mage,

Tels que les neiges du savoir !
Sous votre vieillesse vermeille

La caresse se cache et rit,

Comme une chatte qui sommeille

Sur les griffes de son esprit.
Dans ta vieillesse enchanteresse

Je veux t’étreindre et m’embraser

Dans l’alambic de ta caresse,

Sous l’élixir de ton baiser.

Évaluations et critiques :

La Poudre
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Quelle est votre interprétation de ce poème ? Commentez et laissez-nous savoir!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x