Soir païen

C’est un beau soir couleur de rose et d’ambre clair.

Le temple d’Adonis, en haut du promontoire,

Découpe sur fond d’or sa colonnade noire ;

Et la première étoile a brillé sur la mer…
Pendant qu’un roseau pur module un lent accord,

Là-bas, Pan accoudé sur les monts se soulève

Pour voir danser, pieds nus, les nymphes sur la grève ;

Et des vaisseaux d’Asie embaument le vieux port…
Des femmes, épuisant tout bas l’heure incertaine,

Causent, l’urne appuyée au bord de la fontaine,

Et les boeufs accouplés délaissent le sillon.
La nuit vient, parfumée aux roses de Syrie…

Et Diane au croissant clair, ce soir en rêverie,

Au fond des grands bois noirs, qu’argente un long rayon,
Baise ineffablement les yeux d’Endymion.

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Soir païen
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