Puisqu’à peine désenlacée

De l’étreinte de mes deux bras,

Tu demandes à ma pensée

Ces vers qu’un jour tu brilleras,
Il faut, ce soir, que je surmonte

L’état d’adorable langueur

Où je rougis un peu de honte,

Tout en souriant de bonheur.
Pourtant je l’aime, ma fatigue.

C’est ton œuvre, et le long baiser

De ta bouche ardente et prodigue

A pu seul ainsi m’épuiser ;
Et tu veux que je la secoue,

Petite coquette ! tu veux

Voir rimer les lys de ta joue

Avec la nuit de tes cheveux.
Tu veux que, dissipant le voile

Qui trouble mon cerveau si las,

Je dise tes regards d’étoile

Et ton haleine de lilas.
Mais la preuve, ô capricieuse,

Que je ne pense qu’à t’aimer,

C’est la fièvre délicieuse

Qui m’empêche de l’exprimer.
Ainsi, respecte ma paresse ;

Ton souvenir passe au travers.

Demande des baisers, maîtresse ;

Ne me demande pas des vers.

Évaluations et critiques :

Lendemain
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous êtes un poète créatif ? Alors, partagez votre opinion sur ce poème et faites-nous savoir ce que vous en pensez!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x