À M et Mme C. P***
O mes chers vieux amis, à l’époque trop brève,

Et pour moi disparue, hélas ! depuis longtemps,

Où l’on voit devant soi l’avenir qui se lève

Comme un soleil joyeux sur l’azur du printemps ;
Quand j’étais jeune, enfin, j’avais fait ce doux rêve

D’une existence entière ― oui, de tous les instants ―

Aube sans lendemain qui commence et s’achève

Dans la naïveté des amours de vingt ans.
Je ne réclame point. La vie est bonne mère :

Elle mit sur ma route, en brisant ma chimère,

Une assez large part de bonheur en retour ;
Mais sans trouver en rien la destinée injuste,

Je salue, attendri, votre vieillesse auguste

Qui sut réaliser mon beau rêve d’un jour !
(1890)

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Noces de diamant
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