Toujours la longue faim me suit comme un recors ;

La ruelle sinistre est mon seul habitacle ;

Et depuis si longtemps que je traîne mes cors,

J’accroche le malheur et je bute à l’obstacle.
Paris m’étale en vain sa houle et ses décors :

Je vais sourd à tout bruit, aveugle à tout spectacle ;

Et mon âme croupit au fond de mon vieux corps

Dont la pâle vermine a fait son réceptacle.
Fantôme grelottant sous mes haillons pourris,

Epave de l’épave et débris du débris,

J’épouvante les chiens par mon aspect funeste !
Je suis hideux, moulu, racorni, déjeté !

Mais je ricane encore en songeant qu’il me reste

Mon orgueil infini comme l’éternité.

Évaluations et critiques :

Un bohème
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