La maison serait blanche et le jardin sonore

La maison serait blanche et le jardin sonore

De bruits d’eaux vives et d’oiseaux,

Et le lierre du mur qui regarde l’aurore

Broderait d’ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles,

Las d’un voluptueux sommeil,

Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes

Aux premiers rayons du soleil.
Cette maison n’aurait sous l’auvent qu’un étage

Au balcon noyé de jasmins.

Les fleurs, le miel, ô mon amie, et le laitage

Aromatiseraient tes mains.
Un fleuve baignerait nos vergers, et sa rive

Cacherait parmi les roseaux

Une barque bercée et dont la rame oisive

Miroite en divisant les eaux.
Nous resterions longtemps assis sur la terrasse,

Le soir, lorsqu’entre ciel et champ

Le piétinant troupeau pressé des brebis passe

Dans la lumière du couchant ;
Et nos coeurs répondraient à l’angélus qui sonne

Avec la foi des coeurs à qui la vie est bonne.
Plus tard, sur le balcon rempli d’ombre, muets,

L’oreille ouverte au bruit des trains dans la vallée,

Goûtant tout ce qu’un sage amour contient de paix,

Nos âmes se fondraient dans la nuit étoilée.
Ecoutant nos enfants dormir derrière nous,

Pâle dans tes cheveux libres où l’air se joue,

Ta main fraîche liée aux miennes :  » Qu’il est doux,

Qu’il est doux, dirais-tu, les cils contre ma joue,

Quand on sait où poser la tête, d’être las !  »

Mes lèvres fermeraient ta paupière endormie.
Cher asile, jardin, maison rustique… Hélas !

Car nous rêvons quand il faut vivre, ô mon amie !

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