La meunière

La meunière, une forte et rougeaude jeunesse,

Chantait dans sa charrette en piquant son bardeau ;

Tout à coup, l’animal quittant son pas lourdaud,

Partit brusque ! il venait de sentir une ânesse.
Celle-ci, l’ayant vu du fond du brouillard pâle,

D’un long cri de désir hélait le bourriquot

Lequel hâtait sa course en ébranlant l’écho

D’un grand hi-han tout plein de sa vigueur de mâle.
Jointe, ce fut l’éclair ! Entre ses pieds roidis

Il lui serra les flancs et l’eut toute ! Et, tandis

Qu’allaient se consommant ces amours bucoliques,
Renversée en arrière, avec un oeil fripon,

La meunière, à deux mains rabattant son jupon,

Riait, jambes en l’air sur les limons obliques.

Évaluations et critiques :

La meunière
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x