Le démoniaque

Ai-je sucé les sucs d’innomés magistères

Quel succube au pied bot m’a-t-il donc envoûté ?

Oh ! ne l’être plus, oh ! ne l’avoir pas été !

Suc maléfique, ô magistères délétères !
Point d’holocauste offert sur les autels des Tyrs,

Point d’âpres cauchemars, d’affres épileptiques !

Seuls les rêves pareils aux ciels clairs des triptyques,

Seuls les désirs nimbés du halo des martyrs !
Qui me rendra jamais l’Hermine primitive,

Et le Lys virginal, et la sainte Forêt

Où, dans le chant des luths, Viviane apparaît

Versant les philtres de sa lèvre fugitive !
Hélas ! hélas ! au fond de l’Érèbe épaissi,

J’entends râler mon coeur criblé comme une cible.

- Viendra-t-on te briser, sortilège invincible ? -

Hâte-toi, hâte-toi, bon Devin, car voici
Que l’Automne se met à secouer les Roses,

Et que les joueurs rieurs s’effacent au lointain ;

Et qu’il va s’éteignant le suave Matin :

- Et demain, c’est trop tard pour les Métamorphoses !

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Le démoniaque
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