La femme est une malade

(Michelet)
La noce touche à sa fin. La tête me bout

Depuis huit jours. J’enrage, oh! quand je vois surtout

De mes nouveaux parents la cohue attendrie,

Je crois que j’en ferais, certe, une maladie!

- Mais enfin tout cela sera fini ce soir.

Profitons d’un instant où nul ne peut me voir

Pour aller un moment respirer dans la serre.

Ah! qu’on est… – Allons bon! voilà ma belle-mère!
- Ah! mon gendre, je vous cherchais,

Car j’avais hâte de vous dire,

Mon Dieu.., le peu que désormais

Pour ma pauvre enfant je désire.

Croyez-moi, c’est un vrai trésor,

Mon cher gendre, que je vous donne,

Et je crois, le ciel me pardonne,

Que vous êtes un peu butor.

Si vous la rendiez malheureuse,

Oh! je vous grifferais les yeux.

Dorlotez-la de votre mieux,

Elle est si faible, si nerveuse.

Soyez constamment inquiet

De ce qui peut la satisfaire,

Prenez enfin pour bréviaire

La Femme du grand Michelet.
- Pour bréviaire? Soit. Allez, ma belle-mère.

- Et depuis ce jour-là mon épouse est sous verre

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La femme est une malade
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