L’été

A Laure Bernard.
C’est l’été. Le soleil darde

Ses rayons intarissables

Sur l’étranger qui s’attarde

Au milieu des vastes sables.
Comme une liqueur subtile

Baignant l’horizon sans borne,

L’air qui du sol chaud distille

Fait trembloter le roc morne.
Le bois des arbres éclate.

Le tigre rayé, l’hyène,

Tirant leur langue écarlate,

Cherchent de l’eau dans la plaine.
Les éléphants vont en troupe,

Broyant sous leurs pieds les haies

Et soulevant de leur croupe

Les branchages des futaies.
Il n’est pas de grotte creuse

Où la chaleur ne pénètre.

Aucune vallée ombreuse

Où de l’herbe puisse naître.
Au jardin, sous un toit lisse

De bambou, Sitâ sommeille :

Une moue effleure et plisse

Parfois sa lèvre vermeille.
Sous la gaze, d’or rayée,

Où son beau corps s’enveloppe,

En s’étirant, l’ennuyée

Ouvre ses yeux d’antilope.
Mais elle attend, sous ce voile

Qui trahit sa beauté nue,

Qu’au ciel la première étoile

Annonce la nuit venue.
Déjà le soleil s’incline

Et dans la mer murmurante

Va, derrière la colline,

Mirer sa splendeur mourante.
Et la nature brûlée

Respire enfin. La nuit brune

Revêt sa robe étoilée,

Et, calme, apparaît la lune.

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L’été
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