Les Cloches de la Basilique

J’écoutais dans la paix du soir,

Sous la pâleur du ciel mystique,

Les sons pieux que laissent choir

Les cloches de la basilique.
Et j’évoquais au loin leur voix,

A la fois grave et triomphale,

Quand elles sonnaient autrefois

Les angélus de cathédrale,
Au temps heureux, trois fois béni,

Où, dès l’aube, souvent ma mère

Me retrouvait au pied du lit,

Agenouillé sous leur prière.
Combien leur appel familier

Charmait alors mon âme éprise,

Lorsque j’allais, jeune écolier,

M’asseoir à l’ombre de l’église,
Et que, captif de leur doux son,

J’attendais que leur voix se taise,

Pour suivre au loin, à l’horizon,

L’écho de leur chanson française !
C’est qu’en ce temps déjà lointain,

Cloches témoins de tant de choses,

Vous me parliez, soir et matin,

D’un long passé d’apothéoses,
Et du regret que vous aviez

D’un temps de gloire et de conquêtes,

Quand, de par le Roy, vous sonniez

Vos carillons des jours de fêtes,
Et que gaiement, sur le rocher,

Au printemps des jours d’espérance,

Vous annonciez, du vieux clocher,

Le retour des vaisseaux de France.

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Les Cloches de la Basilique
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