Ce fut un jour pareil à ce beau jour

Que, pour tout perdre, incendiait l’amour !
C’était un jour de charité divine

Où dans l’air bleu l’éternité chemine ;

Où dérobée à son poids étouffant

La terre joue et redevient enfant ;

C’était partout comme un baiser de mère,

Long rêve errant dans une heure éphémère ;

Heure d’oiseaux, de parfums, de soleil,

D’oubli de tout… hors du bien sans pareil.
Nous étions deux !… C’est trop d’un quand on aime

Pour se garder… Hélas ! nous étions deux.

Pas un témoin qui sauve de soi-même !

Jamais au monde on n’eut plus besoin d’eux

Que nous l’avions ! Lui, trop près de mon âme,

Avec son âme éblouissait mes yeux ;

J’étais aveugle à cette double flamme,

Et j’y vis trop quand je revis les cieux.
Pour me sauver, j’étais trop peu savante ;

Pour l’oublier… je suis encor vivante !
C’était un jour pareil à ce beau jour

Que, pour tout perdre, incendiait l’amour !

Évaluations et critiques :

Jour d’Orient
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre interprétation de ce poème et faites-nous part de vos idées créatives!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x