Douceur du souvenir

Souvenir ! ô douceur d’un amour qui s’achève !

Souvenir ! ô douceur d’un songe qui n’est plus !

Rappel triste, en marchant, d’anciens vers qu’on a lus ;

Écume de la mer dont s’argente la grève.
L’église a disparu, mais la cloche on l’entend !

Souvenir ! ô douceur de la convalescence !

Charme de la sourdine et de la réticence

Qui font paraître au loin le rythme plus chantant.
L’amour fini ressemble à la mélancolie

Du soir ; au pied du mont, quand la flore est cueillie,

Il ne faut pas plus loin fatiguer ses genoux,
Ni trop s’époumoner à monter jusqu’au faîte,

Car, après tout, l’amour qui mit notre âme en fête

S’il eut été plus long aurait été moins doux !

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Douceur du souvenir
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