À Mme Éliza Frank

Quand la nuit tombe, ― au bord secret des étangs clairs,

Où le flot balancé dans son urne trop pleine

Inonde vaguement de ses pâles éclairs

Un fouillis d’ajoncs verts qui tremble à chaque haleine, ―
Avez-vous entendu ― voix d’ange ou de sirène ―

Animant tout à coup l’ombre des bois déserts,

D’un rossignol ému la cantate sereine

S’élever lentement dans le calme des airs ?
Tout fait silence alors ― souffles, soupirs, murmures,

Lyres des soirs que Dieu suspendit aux ramures,

De la brise et des nids colloques enchantés ?…
Madame, vous avez de l’oiseau solitaire

L’accent victorieux, et chacun doit se taire

Dans le ravissement sitôt que vous chantez !
(1877)

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À Mme Éliza Frank
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