À l’Amie

Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent.

Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin

Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent,

Brûle de reflets roux ton regard opalin.

Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes,

Et le souffle appauvri des lys que tu m’apportes

Monte vers les langueurs du soleil au déclin.
Fuyons, Sérénité de mes heures meurtries,

Au fond du crépuscule infructueux et las.

Dans l’enveloppement des vapeurs attendries,

Dans le soir fraternel, je te dirai très bas

Ce que fut la beauté de la Maîtresse unique…

Ah ! cet âpre parfum, cette amère musique

Des bonheurs accablés qui ne reviendront pas !
Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres.

Je te dirai des mots de passion, et toi,

Le rêve ailleurs et les yeux lointainement tendres,

Tu suivras ton passé de souffrance et d’effroi.

Ta voix aura le chant des lentes litanies

Où sanglote l’écho des plaintes infinies,

Et ton âme, l’essor douloureux de la Foi.

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À l’Amie
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