La plainte d’Hyagnis

Substance de Cybèle, ô branches, ô feuillages,

Aériens berceaux des rossignols sauvages,

L’ombre est déjà menue à vos faîtes rompus,

Languissants vous pendez et votre vert n’est plus.

Et moi je te ressemble, automnale nature,

Mélancolique bois où viendra la froidure.
Je me souviens des jours que mon jeune printemps

Ses brillantes couleurs remirait aux étangs,

Que par le doux métier que je faisais paraître

Dessus les chalumeaux,

Je contentais le coeur du laboureur champêtre

Courbé sur ses travaux.
Mais la Naïade amie, à ses bords que j’évite,

Hélas ! ne trouve plus l’empreinte de mes pieds,

Car c’est le pâle buis que mon visage imite,

Et cette triste fleur des jaunes violiers.

Chère flûte, roseaux où je gonflais ma joue,

Délices de mes doigts, ma force et ma gaîté,

Maintenant tu te plains : au vent qui le secoue

Inutile rameau que la sève a quitté.

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La plainte d’Hyagnis
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