Oui, Forster, j’admirais ton oreille divine…

Oui, Forster, j’admirais ton oreille divine ;

Tu m’avais bien compris, l’éloge se devine :

Qu’elle est charmante à voir sur les bandeaux moirés

De tes cheveux anglais si richement dorés !

Jamais Benvenuto, dieu de la ciselure,

N’a tracé sur l’argent plus fine niellure,

Ni dans l’anse d’un vase enroulé d’ornement

D’un tour plus gracieux et d’un goût plus charmant !

Épanouie au coin de ta tempe bleuâtre,

Elle semble, au milieu de ta blancheur d’albâtre,

Une fleur qui vivrait, une rose de chair,

Une coquille ôtée à l’écrin de la mer !

Comme en un marbre grec, elle est droite et petite,

Et le moule en est pris sur celle d’Aphrodite.

Bienheureux le bijou qui de ses lèvres d’or

Baise son lobe rose, — et plus heureux encor

Celui qui peut verser, ô faveur sans pareille !

Dans les contours nacrés de sa conque vermeille,

Tremblant d’émotion, pâlissant, éperdu,

Un mot mystérieux, d’elle seule entendu !
1841

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Oui, Forster, j’admirais ton oreille divine…
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