Quand tes yeux conquerans estonné je regarde

Quand tes yeux conquerans estonné je regarde,

J’y veoy dedans à clair tout mon espoir escript ;

J’y veoy dedans Amour luy mesme qui me rit,

Et m’y monstre, mignard, le bon heur qu’il me garde.
Mais, quand de te parler par fois je me hazarde

C’est lors que mon espoir desseiché se tarit ;

Et d’avouer jamais ton oeil, qui me nourrit,

D’un seul mot de faveur, cruelle, tu n’as garde.
Si tes yeux sont pour moy, or voy ce que je dis :

Ce sont ceux là, sans plus, à qui je me rendis.

Mon Dieu, quelle querelle en toi mesme se dresse,
Si ta bouche et tes yeux se veulent desmentir ?

Mieux vaut, mon doux tourment, mieux vaut les despartir,

Et que je prenne au mot de tes yeux la promesse.

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Quand tes yeux conquerans estonné je regarde
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