Courir après la gloire,

Ce fantôme illusoire,
Ce pic,

C’est bien follement croire

Grimper une glissoire
A pic !

C’est nier le purgatoire

Au sein d’un consistoire
Public !

C’est sans un vomitoire

Le mortel poison boire
D’aspic.

C’est à son auditoire

Souhaiter le déboire
D’un tic,

Et c’est d’un géant voire

Soulever l’écritoire
Sans cric.
Le monde n’est qu’un grand billard,

Où le joueur le plus habile,

Gouvernant la bille indocile

Qu’il dirige dans son écart,

Gagne l’adversaire débile.
Souvent il manque par hasard

Le coup de tous le plus facile ;

Mais si sa fortune vacille,

Soudain, le feu de son regard

La fixe et la rend immobile.
Le perdant qui grince des dents

Devant l’ennemi qui le coule

Souvent abandonne la foule ;

Jetant sa queue aux quatre vents,

Du fleuve il se livre à la houle !
La fortune de bien des gens

A cette universelle poule,

Sur le tapis hasardeux roule,

Et par d’imprévus contretemps

Dans la blouse ‘ se perd, s’écroule !

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Lay
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