Un soir (II)

Sous ce funèbre ciel de pierre,

Voûté d’ébène et de métaux,

Voici se taire les marteaux

Et s’illustrer la nuit plénière,

Voici se taire les marteaux

Qui l’ont bâtie, avec splendeur,

Dans le cristal et la lumière.
Tel qu’un morceau de gel sculpté,

Immensément morte, la lune,

Sans bruit au loin, ni sans aucune

Nuée autour de sa clarté,

Immensément morte, la lune

Parée en son grand cercueil d’or

Descend les escaliers du Nord.
Le cortège vierge et placide

Reflète son voyage astral,

Dans les miroirs d’un lac lustral

Et d’une plage translucide ;

Reflète son voyage astral

Vers les dalles et les tombeaux

D’une chapelle de flambeaux.
Sous ce ciel fixe de lagune,

Orné d’ébène et de flambeaux,

Voici passer, vers les tombeaux,

Les funérailles de la lune.

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Un soir (II)
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