Le sage humilié

J’ai abîmé l’enfant de votre coeur

(Y fallait-il cette présence triste ?)

Mais, évadé, sourire sans grandeur,

Comment prouver que tout ce Monde existe ?
- Et toi, mon corps, enfant que j’abandonne,

Par tous tes sens tu montres des désirs !

- Et toi, Sagesse, un poète s’étonne

Que pour si peu l’on vienne t’endormir.
Si Dieu est mort dans les hommes qui rient,

Nécessité, tu protèges nos arts.
Tant pis ! Je suis enchanté de ma Vie,

- Et je m’étire au milieu du brouillard.

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Le sage humilié
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