Ainsi qu’un malheureux, le corps frileux et gourd,

Tâche de se chauffer en soufflant sur des braises,

L’amer couchant d’octobre, au lointain du faubourg,

A fait flamboyer ses fournaises.
Dans les squelettes noirs des arbres nus et droits,

Le vent du soir, tout bas, parle d’une voix rauque ;

Un archipel d’îlots couleur de feu, mais froids,

Nage dans la paix du ciel glauque.
Combien de fois déjà par des soirs tout pareils,

Où l’esprit sur lui-même en souffrant se replie,

L’adieu rouge et glacé des suprêmes soleils

M’a versé sa mélancolie !
Combien de fois ce vent aux sinistres soupirs,

Dont le gémissement se glisse sous les portes,

A fait devant mes yeux tourner mes souvenirs

Dans la valse des feuilles mortes !
Automne nostalgique, automne évocateur,

Qu’ils me font mal, tes ciels qu’un dernier rayon moire,

Tes purs et tristes ciels, froids comme la douleur

Et profonds comme la mémoire !

Évaluations et critiques :

Crépuscule
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