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Dans les grands bois que l’automne

A lentement dépouillés,

Sous les arbres effeuillés

Que berce un vent monotone,

Devant les tristes couchants

Rayés de pourpre et de cuivre,

Mon souvenir aime à suivre

Le déclin des jours penchants.

Des langueurs d’aube pâlie,

En passant dans l’air du soir,

Mêlent un frisson du soir

A cette mélancolie.

Dans mon coeur toujours blessé,

Comme un frémissement d’aile

Renaît l’amour trop fidèle

Que j’avais j’avais cru trépassé.

Et si rien ne me protège

Du mort mal enseveli,

Bientôt s’en fondra l’oubli,

Comme un soleil fond la neige !

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