Sultan Mahmoud

Dans mon harem se groupe,

Comme un bouquet

Débordant d’une coupe

Sur un banquet,

Tout ce que cherche ou rêve,

D’opium usé,

Et son ennui sans trêve,

Un cœur blasé ;
Mais tous ces corps sans âmes

Plaisent un jour…

Hélas ! j’ai six cents femmes,

Et pas d’amour !
La biche et l’antilope,

J’ai tout ici,

Asie, Afrique, Europe,

En raccourci ;

Teint vermeil, teint d’orange,

Œil noir ou bleu,

Le charmant et l’étrange,

De tout un peu;
Mais tous ces corps sans âmes

Plaisent un jour…

Hélas ! j’ai six cents femmes,

Et pas d’amour !
Ni la vierge de Grèce,

Marbre vivant ;

Ni la fauve négresse,

Toujours rêvant ;

Ni la vive Française,

À l’air vainqueur ;

Ni la plaintive Anglaise,

N’ont pris mon cœur !
Tous ces beaux corps sans âmes

Plaisent un jour…

Hélas ! j’ai six cents femmes,

Et pas d’amour !
1845

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Sultan Mahmoud
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