Ecoute-moi,

Magdeleine,

L’hiver a quitté la plaine

Qu’hier il glaçait encor.

Viens dans ces bois d’où ma suite

Se retire, au loin conduite

Par les sons errants du cor.

Viens, on dirait,

Magdeleine,

Que le printemps, dont l’haleine

Donne aux roses leur couleur

A cette nuit, pour te plaire

Secoué sur la poussière

Sa robe pleine de fleurs !

Si j’étais, ô

Magdeleine,

L’agneau dont la blanche laine

Se démêle sous tes doigts !

Si j’étais l’oiseau qui passe

Et que poursuit dans l’espace

Un doux appel de ta voix.

Si j’étais, ô

Magdeleine,

L’hermite de

Tombelaine

Dans son pieux tribunal

Quand ta bouche à son oreille

De tes péchés de la veille

Livre l’aveu virginal !

Si tu voulais,

Magdeleine

Au lieu de la marjolaine

Qui pare ton chaperon,

Tu porterais la couronne

De duchesse ou de baronne

Dont la perle est le fleuron !

Si tu voulais,

Magdeleine,

Je te ferais châtelaine,

Je suis le comte

Roger !…

Quitte pour moi ces chaumières…

A moins que tu ne préfères

Que je me fasse berger !

Évaluations et critiques :

Romance
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Quelle est votre interprétation de ce poème ? Commentez et laissez-nous savoir!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x